Vendredi 30 octobre

 

Nous arrivons à temps sur la terrasse de la Charvin. Il reste encore du temps avant que les premiers rayons du Soleil nous inonde, mais il commence déjà à y avoir du monde avec les touristes du "produit nuit". Mais nous trouvons tout de même la place pour installer nos trépieds photos et nos appareils.

Et comme d'habitude, Christophe a sorti l'artillerie lourde pour avoir le rayon vert, qui est bien visible cette fois-ci.

Rayon vert au lever du Soleil

(planche version grand format)

 

Après ça, nous retournons au labo du T60, remontons le capteur de la CCD à température ambiante, fermons la coupole, remettons le télescope en position de repos, éteignons caméra et ordinateurs, prenons une petite collation, et allons enfin nous coucher pour quelques heures de sommeil bien méritées après une nuit quasi blanche.

Il est presque 13h quand nous commençons à émerger. Nous démontons et rangeons la caméra CCD dans sa valise, et commençons à prétraiter les images du ciel profond prises la nuit dernière. Et c'est là que Christophe s'aperçoit de son erreur à propos des flats. Et malheureusement, maintenant que la caméra est démontée, impossible pour nous d'en refaire une série. Il va falloir se pencher sur la possibilité de retirer des flats artificiellement par logiciel, mais cette solution n'est qu'un pis-aller et ne remplacera pas une vraie série de flats.

N'ayant pas trop d'appétit pour le moment, nous allons faire un tour en terrasse.

Nous croisons l'animateur de la Ferme des Étoiles qui nous invite à venir voir les instruments installés dans la coupole Charvin.

L'immense table équatoriale et les instruments montés dessus (Photo J. Delpau)

 

Nous nous apercevons que la coupole tourelle est en fonctionnement. Une équipe est montée spécialement pour faire des manips et acquérir des données spectrographiques du Soleil.

Jérôme et Christophe font quelques images depuis la coursive de la coupole du coronographe, et attendent que Clément soit levé pour aller visiter la fameuse lunette Jean Rösch.

La coupole tourelle et l'objectif de la lunette Jean Rösch

 

Vision noir et blanche du lac d'Oncet et de ses reflets

 

L'après-midi est occupé par les traitements d'images et Clément, fasciné par le LHIRES III s'amuse à photographier le spectre solaire avec son appareil photo.

Afin de ne pas déranger les scientifiques qui travaillent à la coupole tourelle, nous préférons leur rendre visite en fin de journée, au moment de la mise en position de repos de la lunette.

Nous écoutons attentivement les explications, et suivons l'étape de mise en repos de l'instrument avec beaucoup d'impression.

L'escalier pour monter dans la coupole

 

L'astucieux système qui permet de faire tourner la coupole automatiquement avec la lunette

 

Clément admiratif devant l'énorme tige filetée

 

Dans le ventre de la bête...

 

Le système de visée

Point de divergence du faisceau lumineux vers les instruments de mesure

 

Nous accompagnons ensuite l'un des scientifiques dehors pour remettre le cache qui protège l'énorme objectif de 50 cm de diamètre.

Nous profitons que nous sommes sur la terrasse de la coupole tourelle pour faire quelques photos du paysage, et notamment deux parhélies accompagnant le Soleil de chaque côté.

L'énorme lentille de 50 cm

L'instrument et sa cible, le Soleil

 

Coupole tourelle au repos (Photo J. Delpau)

 

Panoramique depuis la terrasse de la coupole tourelle

(version grand format)

 

Parhélies de part et d'autre du Soleil

 

Lever de Lune sur la montagne

 

Le Soleil est maintenant sur le point de se coucher. Malheureusement, il est voilé par d'importants bancs de cirrus qui annonce une maigre nuit d'observations.

Pendant que Jérôme et Clément tente de faire des photos de la Lune à l'APN avec le T60, Christophe flâne sur les terrasses pour photographier les douces lumières du couchant sur le Pic et la montagne.

Coupoles du T60 et du coro depuis la terrasse des randonneurs

 

Lune au-dessus des coupoles Baillaud et du sidérostat

 

Impression en clair-obscur...

 

Le Cylindre et la Brèche en ombre chinoise

 

Soleil caché...

 

Lune et coupoles du Pic

 

Jérôme et Clément en plein travail

 

Paré à shooter la Lune

 

Gros voile de cirrus à l'horizon Ouest

 

Lune et coro

 

Une fois le Soleil couché, nous rentrons au labo et surfons sur internet pour consulter les sites de prévisions météo. Il semble que cette nuit, nous ne fassions pas grand chose. Le voile de nuages qui nous a caché le Soleil lors de son coucher semble annonciateur d'un plus gros paquet de nuages. Et cela semble malheureusement aussi valable pour notre dernière nuit au Pic le lendemain soir.

Clément a tout de même envie de tenter quelque-chose avec le LHIRES III monté sur le T60. Mais comme nos compétences en spectrographie sont proches de zéro, nous nous contenterons simplement de faire de "belles images" de spectres.

Jérôme, reparti dehors faire des photos d'ambiance, revient tout excité d'avoir photographier son premier halo lunaire. Comme Luc, l'un des OA du coro, a pour passion les phénomènes optiques lumineux, nous allons de suite le prévenir. Et au fur et à mesure de la discussion, nous prenons l'apéro au coro. Il semble sur la photo de Jérôme, qu'un arc tangent soit présent en haut du halo, ainsi qu'un parasélène (équivalent d'un parhélie, mais rapporté à la Lune).

Halo lunaire (Photo J. Delpau)

 

Après être retourné au labo, nous avalons un rapide plat chaud sur le pouce (vive le micro-onde !!!) et entamons notre soirée d'observation.

Jérôme ressort faire des photos dehors, et Clément profite d'une belle et grande trouée pour pointer la Lune avec le T60, et photographier le spectre solaire reflété par la Lune. On y retrouve quelques éléments chimiques caractéristiques comme la raie Halpha, le doublet du Sodium ou le triplet du Magnésium. Mais nous sommes incapables de faire la moindre calibration, faute de compétences spécifiques dans ce domaine. Mais le LHIRES est vraiment un petit appareil bien sympathique, et nous espérons un jour que l'on aura les connaissances et compétences nécessaires pour faire quelque-chose de plus sérieux avec.

Le T60 dirigé vers la Lune (Photo J. Delpau)

 

 

Malheureusement, les nuages reviennent et il faut se résigner à fermer la coupole. Pas d'autres trouées semblent prévues pour le reste de la nuit.

Après un peu de rangement, un peu de travail sur les ordis, nous allons nous coucher, encore un peu fatigué de la nuit précédente.