Samedi 31 octobre

 

C'est le dernier jour complet de notre mission qui commence. Déjà...

Christophe a mis son réveil pour assister au lever de Soleil, mais les nuages étant toujours présents, il préfère se recoucher une ou deux heures de plus.

Plus tard dans la matinée, après le petit déjeuner, nous sortons prendre l'air en terrasse. Il faut en profiter à fond, car demain à la même heure, nous serons de retour sur Terre. Christophe décide de s'exercer à la photo panoramique, notamment faire un test pour un 360°.

Nuages et brumes...

 

Panoramique de la chaîne pyrénéenne (I)

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Panoramique de la chaîne pyrénéenne (II)

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Visite virtuelle panoramique 360° de la terrasse principale

 

Le reste de la matinée est occupée par la visite de Patrick, du coro, venu nous voir pour regarder à quoi ressemble le système utilisé au T60 pour faire des occultations d'étoiles par des astéroïdes (ensemble Watec + Kimi OSD + GPS + Grabber). Il nous montre par la même occasion une manip pour incruster une datation dans des vidéos avec un plugin pour le logiciel Virtualdub. Manip que nous nous empressons d'essayer sur nos chères DMK...

L'après-midi, nous faisons la classique photo de groupe, et nous regardons le ciel se boucher petit à petit. C'est une atmosphère lourde et pesante qui s'installe au Pic, non pas par les températures qui sont plutôt fraîches, mais par l'ambiance que donne cette chape de nuages au-dessus de nos têtes. La sensation est plutôt étrange mais les jeux de lumière sont extra-ordinaires. À l'horizon, ce sont des nuages lenticulaires qui apparaissent, et qui resteront présents jusqu'au coucher du Soleil. Leur structure en pile d'assiettes est vraiment caractéristique. Parfois, la couche se fait moins dense, et nous pouvons apercevoir un halo solaire ou des parhélies.

L'équipe des Piconautes v3 (Photo J. Delpau)

 

Nuages remontant de la vallée (Photo J. Delpau)

 

Jeux de lumière avec les nuages

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Armée de lenticulaires à l'horizon

 

Nuages lenticulaires (I)

 

Halo et parhélies

 

Nuages lenticulaires (II)

 

Ambiance pesante sur le Pic

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Nous ressortons du labo en fin d'après-midi pour assister au coucher de Soleil. C'est pas franchement gagné, mais une fine bande claire à l'horizon laisse augurer le passage des rayons du Soleil.

Effectivement, nous assistons à un coucher de Soleil lumineux auquel nous ne nous attendions pas, mais il n'y a pas de rayon vert. Ce n'est pas grave, le spectacle à lui seul est déjà magnifique.

La Brèche aux couleurs du crépuscule

 

Petite mer de nuages à l'opposé du Soleil

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Coucher de Soleil et embrasement des nuages

 

Le Soleil se couche derrière les montagnes

 

Soleil couché...

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Une fois le soleil tombé derrière les montagnes et l'horizon, tout le décor s'embrase et le ciel et la montagne prennent une teinte rosée. C'est vraiment magique et cela signifie que de belles trouées se situent au loin et devrait nous atteindre d'ici quelques heures.

Le ciel s'embrase au dessus de Gavarnie

 

Ambiance rosée...

 

Lueurs du couchant

 

Nuages épousant la forme des montagnes

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Massif du Néouvielle et Gavarnie

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Lune voilée

 

De retour au labo, nous prenons notre dernier apéro au Pic. Demain, tout sera fini, seuls les souvenirs resteront gravés dans nos mémoires.

Mais pour le moment, nous sommes encore là, et les nuages se désagrègent petit à petit, signe que les trouées prévues ne sont plus très loin.

Une dernière photo d'ambiance et nous rejoignons le bow-window pour le dîner.

Les nuages se disloquent petit à petit... (Photo J. Delpau)

 

Après le dîner, Christophe décide de profiter de l'éclaircie providentielle pour faire de l'observation visuelle de la Lune avec une tête binoculaire. Ce n'est pas tous les jours que l'on peut avoir à sa disposition un télescope de 60 cm de diamètre. Durant une bonne demi-heure, cratères, cirques, failles et mers lunaires vont défiler sous les yeux de notre chef de mission.

À tel point, que ce dernier finit par aller chercher son PC portable et sa DMK à capteur grand champ pour immortaliser toutes ces formations lunaires. Et c'est reparti pour un tour, numérique cette fois-ci...

 

 

 

 

À peine les images sont-elles engrangées sur le disque dur, que nos amis du coro, Luc et Patrick, nous rendent visite pour se rincer l'oeil à l'oculaire. Eux aussi n'ont pas souvent l'occasion d'observer notre satellite avec un grand instrument. Et c'est avec des yeux émerveillés que nous regardons à nouveau en détails Schiller, Schickard, Aristarque et la vallée Schröter, Képler, et bien d'autres formations sélénographiques.

Pendant ce temps-là, Clément et Jérôme continuent de faire quelques photos d'ambiance et de faire du tri dans leurs fichiers.

Après une bonne heure passée dans la coupole, Christophe et les OA redescendent dans le labo discuter autour d'une petite cerise à l'eau de vie, puis nos amis nous quittent pour aller se reposer.

Clément et Jérôme n'ayant pas de cibles prévues à faire avec le télescope et les passages de cirrus se faisant plus nombreux, nous choisissons de remettre l'instrument en configuration de repos et de prendre un peu d'avance sur notre départ imminent en le rebâchant. Ce qui est fait maintenant ne sera pas à faire le lendemain matin dans la précipitation.

Nous finissons de ranger une partie de nos affaires, allons faire quelques dernières photos en terrasse, puis nous allons nous coucher. Demain, la longue route du retour nous attend, et il faut que nous soyons frais et dispo pour l'affronter.

Paysage éclairé par la Lune (Photo J. Delpau)

 

Terrasse principale du Pic

 

La coupole du T60 en position de repos